Il faut compter les calories qu'on consomme
- dietelinamalissard4
- 29 avr.
- 3 min de lecture

C’est une question qui revient régulièrement en consultation : « Est-ce que je peux manger ça ? » ; « Est-ce que ce n’est pas trop calorique ? »
Je vais mettre fin au suspense tout de suite, ça ne sert à rien !
Voilà plusieurs raisons (attention, la liste n’est pas exhaustive !)
- Déjà, il faut savoir que dans les aliments, il n’y a pas de calories à proprement parlé. Une calorie, c’est une unité de mesure de l’énergie.
Comme elles sont notées sur le tableau nutritionnel, il est facile de croire qu’elles sont contenues dans les aliments, mais non. Dans les aliments, il y a des nutriments, dont certains (les glucides, les lipides et les protéines) vont être convertis par le corps après digestion et absorption en énergie. En calories, donc.
- Le nombre de calories affiché ne reflète pas exactement ce que le corps va en retirer, c’est plutôt le potentiel maximal. Comme nous l’avons dit plus tôt, le corps va fabriquer de l’énergie à partir des glucides, des protéines et des lipides. Cependant, deux choses peuvent diminuer la transformation des nutriments en énergie.
Lors de la digestion, un certain nombre de choses vont influer sur l’absorption sur des nutriments libérant de l’énergie. Dans le premier temps, il faut tenir compte de la biodisponibilité des nutriments : Le corps n’est pas capable d’absorber tous les nutriments qu’on lui apporte. De plus, La présence de fibres et de protéines dans le bol alimentaire va réduire l’absorption des lipides et des glucides. Et après digestion et absorption, il n’est pas dit que ces nutriments soient transformés en énergie. Et oui, ils ont d’autres rôle dans l’organisme que le rôle énergétique
- A cela on ajoute les facteurs unipersonnels. La physiologie du système digestif et le métabolisme de chaque personne est différents. Le temps de digestion, la quantité d’enzymes digestive, la longueur des intestins, le microbiote… Autant de paramètres sont propres à chacun de nous et qui influent sur le taux d’absorption des nutriments
- Le corps peut aussi utiliser ces nutriments pour autre chose que la fabrication d’énergie. En effet, les lipides, les protéines et les glucides ont d’autres rôles que le rôle énergétique (rôles que je détaillerais un peu plus dans d’autres postes).
- Les tableaux nutritionnels ne sont pas suffisamment précis. Il faut savoir qu’une marge d’erreur de 20% est autorisée, afin de compenser les aléas liés aux matières premières, à la transformation dans l’industrie, la conservation…
- L’intérêt de la densité nutritionnelle globale est bien plus intéressant à la seule densité calorique. En effet, l’énergie qu’on apporte à notre corps n’est pas la seule chose à prendre en compte. Juste un exemple : l’avocat est le légume le plus gras. C’est aussi un aliment qui va nous permettre de couvrir nos besoins de acides gras insaturés, en fibres, d’antioxydants et en vitamines et en minéraux
De plus, la densité calorique de l’aliment ne doit pas être le seul critère qui intervient dans le choix de manger ou non un aliment. Et oui, il est important de prendre en compte ses envies / ses appétits, car leur apparition est souvent la manifestation d’un besoin de votre corps. Le plaisir est important, même essentielle, car c’est lui qui nous permet de ressentir de la satisfaction lors des repas
- Privilégier le comptage des calories, c’est prendre le chemin de la frustration et de l’occultation de ses sensations corporelles. Compter ses calories, c’est exercer un contrôle sur son alimentation, ce qui augmente le risque d’avoir des pertes de contrôle
- Avec quoi les comparer ? On parle souvent des besoins énergétiques. Il y a des sites qui se propose de le calculer. Mais là aussi, il y a une très grande marge d’erreur, car les paramètres qui peuvent jouer sur les besoins énergétiques sont trop nombreux. Il y a ceux qui sont évidents, comme l’âge, la corpulence, le genre ou l’activité physique. Et il y a ceux qui le sont moins, comme la qualité du sommeil, l’état de santé ou encore le stress et l’anxiété. Si les besoins énergétiques et en nutriments varient d’une personne à l’autre ; pour une même personne, ils peuvent varier d’une journée à l’autre.
- La contrainte que cela représente ! ça prend du temps et demande beaucoup de réflexion pour le faire. Entre le calcul des besoins et le calcul des nutriments apportés, limite, il faut un doctorat en mathématique ! A-t-on vraiment besoin de se rajouter une charge mentale à toute celle qu’on peut avoir de nos jours ?
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